Création 2007/2008

Les déchets

textes de guy Foissy

Mise en scène : hélène Loret
Son et lumières : Daniel Noël

Avec :
Evelyne Benabdelli, Mélanie Fanton, Vincent Grün, Marie-Laurence Leduc, Stéphane Monteiro, Ludovic Poitevin, Adeline Simonelli, Jane Tassin .

Décors et accessoires : Hélène Loret, Daniel Noël
Costumes : la troupe.

Musiques : Philippe Katerine, Hugues Le Bars, Smooth, Chakachas, Gotan Project, Jean-Michel Bernard.

      La pièce se constitue de 8 textes tirés des Déchets, l'art de la chute III, composé d'une vingtaine de sketches qui mettent en scène des personnages plus qu'ordinaires, enfermés dans leurs a priori et leurs stéréotypes. Avec un humour noir et mordant, l'auteur met en exergue la vacuité de bien des éléments constitutifs de l'homme occidental contemporain.
La mise en scène, par le choix des costumes, des décors, des musiques, s'est attachée à le transcrire d'une façon poétique mais sans complaisance.

Les 8 personnages, vêtus de costumes sombres et chemises grises, sans distinction de sexe ou de personnalité, uniformes donc, évoluent sur un plateau quasi nu. L'espace se construit autour de leurs corps immobiles ou en mouvement, tantôt en duo, tantôt en masse et autour de trois éléments : un escalier et deux bancs noirs. 
Deux accessoires supplémentaires viennent en contraste dans cet univers plat et impartial : un caddie et un sac en toile cirée représentant un paysage idyllique de plage exotique. Deux objets qui portent en eux l'idée de consommation, de produit manufacturé ; deux objets factices comme une invitation à un rêve inaccessible et illusoire.
Ces deux objets apparaissent et disparaissent, passant de main en main, créant à l'envie une ouverture sur la tentation d'une autre réalité, ou comme un trompe-l'oeil, un oeillère pour mieux accepter une vie dénuée de sens. Ils contiennent tour à tour   d'autres fragments de consommation intensive et périssable : de la nourriture (déchets, restes, ersatz, certes ... mais de quoi, en tous cas, se remplir la panse pour oublier le reste et se donner bonne conscience).

Les mots des personnages créent des univers particuliers et agissent, comme le "caddie-plage", en révélateur et trompe-l'oeil.

Le interstices entre chaque duo ne se positionnent pas comme des intermèdes mais comme des liens métaphoriques mettant en scène différemment ce que raconte le texte ou comme mise en abyme.